Historique de l'Encre Malouine
Née en 1999 sous la houlette de Denyse Cotteret, l'Encre Malouine a entrepris une croisière au long cours.
Elle comptait à l'époque 17 adhérents, c'est près de 20 fois plus aujourd'hui, ce qui tend à prouver qu'il y avait une attente dans notre ville, et que l'Encre Malouine, nouvelle mouture, répondait à cette attente.
Changement de capitaine en 2014, où Charlotte Cabot succède à Denyse Cotteret avec un nouvel équipage.
Changement d'espace aussi : siégeant autrefois au deuxième étage de la bibliothèque municipale, rue Désilles, l'Encre Malouine s'installe au Pôle Culturel de la Grande Passerelle, d'abord au Quatrième Lieu, vite devenu trop petit avec 80 places pour accueillir le public, puis dans le grand auditorium du Vauban où ont lieu les rencontres désormais.
Changement de cap enfin : le club de lecture qui réunissait quelques personnes aimant la littérature, est devenu association littéraire. Son objectif : partager avec le public un certain amour de la littérature, celle qui ne laisse pas indemne, celle qui s'intéresse à l'universel, celle qui, comme disait Victor Hugo dans les Contemplations :
Ah! insensé, qui croit que je ne suis pas toi !
parle du vivant, du monde qui nous entoure, de nous qui sommes au monde. L'Encre Malouine s'efforce de dire autrement la modernité, qui peut aussi bien se nourrir de Sophocle que de Mona Ozouf, de Montaigne que de Gabriel Garcia Marquez, de Louis Brömfield que de Pablo Neruda. Car la modernité, c'est tout ce qui fit, tout ce qui fait, et tout ce qui fera l'homme d'aujourd'hui et de demain. L'Encre Malouine s'efforce d'accomplir un travail de qualité, que transmettent les rencontres qui se succèdent au fil des ans, mais qualité ne signifie pas élitisme. Elle s'adresse à tout public, à l'écoute des écrivains comme des lecteurs. Elle a pour ambition de s'inscrire à long terme dans la vie malouine comme ailleurs, sans rien perdre de son élan.
Depuis peu partenaire des Etonnants Voyageurs, elle a aussi créé sa revue annuelle, cinq saisons actuellement, et un prix littéraire, le Brise-Lame, déjà remis trois fois.
La vraie vie est dans les livres, et bienheureux ceux qui le savent, car seule la littérature peut nous rendre la quintessence de ce que nous sommes, faire surgir dans un monde de plus en plus cruel, de plus en plus indifférent, de plus en plus abandonné, ces valeurs que nous a léguées le passé et que nous tend l'avenir.
Utopie, direz-vous, de croire que la vie est dans les livres? Mais l'utopie, disait Thomas More, ne saurait exister si elle ne prenait sa source dans le réel, pour déployer l'intelligence, le souffle vital, l'amour de la vie, vers des horizons nouveaux, libres de toute attache, avec en germe le grain de la liberté.
L'Encre Malouine, c'est le navire en partance vers ces horizons-là ...